sexta-feira, 16 de novembro de 2012

Le plus beau des cadeaux



Imagem da net
Un homme vient tout juste d’être père. Et pour la première fois, il pleure de joie.
C’est le plus beau jour de sa vie.
Il veut aussitôt faire un cadeau à son fils, son bébé, son premier-né, mais, comme souvent les pères, il n’a aucune idée de cadeau. Il a beau réfléchir un jour, puis deux, puis trois, il tourne en rond et finit par demander conseil à sa femme.
— Pourquoi tant te tracasser ? Quel que soit ton cadeau, tu fais bien. Le cadeau d’un père à son enfant, c’est toujours le plus beau des cadeaux !
L’homme fronce les sourcils :
— Des mots tout ça, je veux une idée de cadeau, moi.
Toujours en quête d’un conseil utile, le père interroge ses plus proches amis.
— L’amour, voilà le plus beau cadeau. Celui qui reçoit de l’amour, reçoit tout. Celui qui manque d’amour, manque de tout.
Mais le père hausse les épaules :
— Encore de belles paroles !
Toute la nuit, il passe en revue les jouets qu’il connaît : ballons, billes, balles, bulles, peluches, marottes, hochets, clochettes, mobiles, cheval à bascule, mikado, lego, petits chevaux, tirelire, crayons de couleurs, poupées, canes, dés, puzzles, déguisement de pirate... Les jouets défilent devant ses yeux et les idées tournent dans sa tête comme une toupie.
« Une toupie ! Voilà une bonne idée de cadeau pour mon fils, mon bébé, mon premier-né ! » Et, tout excité, le père attend l’heure d’ouverture du magasin de jouets, au coin de sa rue. Il veut être le premier client.
— Bonjour, madame, je voudrais, s’il vous plaît, la plus belle toupie du magasin. C’est pour mon fils, mon bébé, mon premier-né. Je veux ce qu’il y a de mieux. Le prix n’a aucune importance.
La vendeuse sourit et, farfouillant dans un tiroir derrière le comptoir, elle en sort une toupie multicolore.
— C’est vraiment la plus belle toupie de votre magasin ?
— Certainement, monsieur. Regardez, je la fais tourner sous vos yeux. Quel voyage au pays des couleurs ! Cette toupie resplendit comme un vêtement tout neuf !
À ces mots, le père ne dit rien mais n’en pense pas moins : « Si cette vendeuse me dit que cette toupie resplendit comme un vêtement pour mon nouveau-né ! » Et il sort précipitamment du magasin de jouets pour se rendre dans le magasin de vêtements d’enfants le plus proche.
— Monsieur, s’il vous plaît, je voudrais un pantalon, le plus beau pantalon du magasin. C’est pour mon fils, un tout bébé, un nouveau-né. Je veux ce qu’il y a de mieux, le prix n’a aucune importance.
— Je vois, dit le vendeur. Un pantalon de premier âge, pour un cadeau de naissance, n’est-ce pas ?
— Oui, c’est ça. Mais de première qualité, je veux ce qu’il y a de mieux.
— Nous ne faisons que la première qualité, monsieur. Ne vous inquiétez pas, j’ai ce qu’il vous faut.
Et le vendeur se saisit d’une boîte, tout en haut d’une étagère, il l’ouvre et en sort un petit pantalon enveloppé dans du papier de soie, un adorable petit pantalon couleur ciel clair.
— Touchez, monsieur, la qualité de ce tissu est exceptionnelle.
— Mais c’est vraiment le plus beau pantalon de bébé du magasin ? s’inquiète le père, répétant : Je veux ce qu’il y a de mieux !
— Je vous assure qu’il n’y a pas plus confortable que ce modèle. Le tissu est doux, moelleux, comme la mie du pain tout chaud qui sort du four.
Le père sursaute à ces mots et réfléchit : « Si ce vendeur me dit que le pantalon pour mon fils est doux comme la mie du pain qui sort du four, alors un pain tout chaud, c’est mieux pour mon bébé, mon nouveau-né ! »
— J’ai changé d’avis, dit-il au vendeur, et le père sort précipitamment pour se rendre à la boulangerie.
— Je veux le meilleur pain, celui qui est tout chaud, celui qui vient de sortir du four. C’est pour mon fils, mon bébé, mon premier-né. Je veux lui offrir le plus beau des cadeaux !
— Ah, dit la boulangère, quelle bonne idée ! Après le lait de sa mère, le bébé doit sentir l’odeur du pain et la douceur de la mie, c’est important aussi.
— N’est-ce pas ? dit le père tout heureux. Mais je veux le meilleur pain de la boulangerie !
— Voilà, monsieur, prenez, il est tout chaud, et croyez-moi, la mie de ce pain-là est aussi tendre et fondante que la chair d’un petit agneau qui vient de naître !
« Ça par exemple ! se dit le père, si la boulangère me dit que son pain est aussi fondant que la chair d’un agneau, alors un agneau c’est mieux pour mon bébé, mon nouveau-né ! » Et le père rend le pain à la boulangère, marmonne une excuse et, une fois dehors, fonce tout au bout de la rue, à la sortie de la ville, où commence la campagne.
— Berger, berger, cherche-moi le plus petit, le plus tendre, le plus fondant de tes agneaux, je veux faire un cadeau à mon fils, mon premier-né. Je veux le plus bel agneau de ton troupeau, le prix ne compte pas !
— J’en ai justement un de quelques jours. Le petit tient à peine sur ses pattes et n’a pas encore quitté sa mère.
— Ce qu’il me faut, c’est ce qu’il y a de mieux !
— Je vous comprends ! Un agneau qui vient de naître, c’est un joyau, c’est aussi précieux que l’or !
« Ah ! décidément, se dit le père, si le berger me dit que son agneau est précieux comme de l’or, l’or c’est mieux pour mon bébé, mon nouveau-né ! »
— Désolé, j’ai changé d’avis.
Sans hésiter, le père fait demi-tour et, d’un pas alerte, retourne en ville chez le bijoutier.
— Je veux de l’or, le plus doré de la boutique. Le prix ne compte pas, je veux ce qu’il y a de mieux, c’est pour mon fils, mon bébé, mon premier-né !
La bijoutière sourit, amusée :
— Je vous propose mieux que de l’or, de la poussière d’or ! Comme vous n’en avez jamais vu. Admirez-moi cette finesse, cette fluidité, cette brillance, comparable à une poussière d’étoiles dans la nuit noire...
— Oui, c’est très beau, mais je veux le plus beau, de jour comme de nuit, pour mon fils, la chair de ma chair, montrez-moi ce que vous avez de mieux !
— Je tiens cette poussière d’or pour aussi délicate qu’une eau de parfum d’immortelles !
« Dans ce cas, raisonne tout bas le père, autant offrir une eau de parfum d’immortelles à mon fils, mon bébé, mon premier-né ! »
— Désolé, dit-il à la bijoutière, mais j’ai changé d’avis.
Et il sort pour se rendre chez le parfumeur.
— Donnez-moi, je vous prie, un flacon de parfum d’eau d’immortelles. C’est pour mon fils, mon bébé, mon nouveau-né, je veux lui offrir le plus beau des cadeaux, le prix est sans importance.
— Eh bien, vous ne pouviez pas mieux choisir que cette eau de parfum du paradis. Elle est si subtile, si délicate... Par les temps qui courent, je dirai même qu’une eau de fleurs d’immortelles est aussi rare qu’une colombe de la paix.
« Eh bien alors, se dit le père, autant offrir une colombe de la paix à mon fils, mon bébé, mon nouveau-né ! » Et s’adressant au parfumeur :
— Je reviendrai, merci beaucoup pour le conseil !
Et le voilà qui court chez le marchand d’oiseaux.
— Montrez-moi, s’il vous plaît, une colombe de la paix. C’est pour mon bébé, mon nouveau-né, je veux lui faire un cadeau qui n’a pas de prix !
— Regardez-la, dans la cage derrière vous. Admirez la simplicité, la blancheur des ailes ; il ne lui manque que le rameau d’olivier dans le bec !
— Oui, oui, dit le père tout excité d’avoir peut-être trouvé le cadeau pour son fils. Est-ce que c’est vraiment ce que vous avez de mieux à me proposer ? Je n’achèterai que ce qu’il y a de mieux !
— Ne craignez rien, je vous assure qu’une colombe comme celle-ci, c’est si précieux qu’un premier baiser d’amour !
— Un premier baiser d’amour, s’écrie le père... Attendez, j’ai changé d’avis, je vous en supplie, suivez-moi !
— Volontiers.
Et voilà le marchand d’oiseaux qui suit le père dans la rue. Ils arrivent devant la parfumerie où le père appelle le vendeur :
— Venez, venez, suivez-nous !
Le parfumeur ferme son magasin et suit le marchand d’oiseaux qui suit le père. Ils arrivent devant la bijouterie. Le père invite la bijoutière à fermer la boutique pour les suivre. Elle suit le parfumeur, qui suit le marchand d’oiseaux, qui suit le père jusque dans les champs.
— Berger, berger, suivez-nous !
Le berger laisse le troupeau à son chien pour suivre la bijoutière, qui suit le parfumeur, qui suit le marchand d’oiseaux, qui suit le père. De retour en ville, le père passe à la boulangerie et la boulangère accepte de suivre le berger, qui suit le parfumeur, qui suit la bijoutière, qui suit le marchand d’oiseaux, qui suit le père…
Ils arrivent au magasin de vêtements où le vendeur accepte de les suivre jusqu’au magasin de jouets, et la marchande de jouets suit le marchand de vêtements, qui suit la boulangère, qui suit le berger, qui suit le parfumeur, qui suit la bijoutière, qui suit le marchand d’oiseaux, qui suit le père...
Vous suivez ?
En présence de sa femme et de tout son petit monde réuni, le père, enfin rassuré, va chercher son fils, son bébé, son premier-né.
Il le tient tendrement dans ses bras et, devant tous les témoins, il lui donne enfin le plus beau des cadeaux, ce qu’il y a de meilleur au monde, un baiser, le plus doux des baisers.
Muriel Bloch
Collectif
Les plus beaux contes de conteurs
Paris, Syros, 1999



Trine Stasica
Quase todas as semanas, uma amiga envia a diferentes amigos
"Um postal de fim de semana", com textos, imagens, música...
Hoje, chegou este com três poemas.  
O que partilho agora foi o que preferi.
A imagem também foi (bem) recebida. Por isso a adotei também. Obrigada.
 



"Apenas

uma coisa inteiramente transparente:

o céu, e por baixo dele a linha obscura do horizonte

nos teus olhos, que pude ver ainda

através de pálpebras semicerradas, pestanas húmidas

da geada matinal, uma névoa de palavras murmuradas

num silêncio de hesitações. Há quanto tempo,

tudo isto? Abro o armário onde o tempo antigo

se enche de bolor e fungos; limpo os papéis,

cartas que talvez nunca tenha lido até ao fim, foto-

grafias cuja cor desaparece, substituindo os corpos

por manchas vagas como aparições; e sinto, eu

próprio, que uma parte da minha vida se apaga

com esses restos".

Nuno Júdice
Bilbao - hoje

quarta-feira, 14 de novembro de 2012

O desejo de Ruby



                                                                           Imagem da net

Se caminhar por uma certa rua de uma certa cidade na China, e passar pelo mercado de animais de estimação, com os papa-arroz amarelos e verdes a saltar nas gaiolas de bambu, os peixinhos dourados e as tartarugas de água doce nas taças de porcelana, há de chegar a um quarteirão de casas. Nesses edifícios, agora castanhos devido à idade e à sujidade, moram muitas famílias. Porém, se olhar com atenção, verá que outrora essas casas eram uma só, uma magnífica casa que pertencia a uma única família.
A casa foi construída por um velho que tinha estado na Montanha de Ouro. Era este o nome que os Chineses davam à Califórnia, quando muitos deles participaram na Corrida ao Ouro, mas poucos regressaram. Este homem regressou, e regressou muito rico. Fez, em seguida, o que todos os homens ricos faziam na Antiga China: casou com muitas mulheres. As mulheres tiveram muitos filhos e os filhos também tiveram muitas mulheres. A dada altura, a casa transbordava de gritos e risos de mais de uma centena de crianças.
Entre estas crianças, havia uma menina a que todos chamavam Ruby, porque adorava a cor vermelha. Na China, o vermelho é a cor das celebrações. No Dia de Ano Novo, as crianças recebem envelopes vermelhos cheios de “dinheiro da sorte” e as noivas vestem-se de vermelho no dia do casamento. Contudo, Ruby insistia em vestir-se de vermelho todos os dias. Mesmo quando a mãe a obrigava a usar cores mais sóbrias, como as primas faziam, Ruby atava o seu cabelo negro com fitas vermelhas.
Uma vez que tinha muitos netos, o avô de Ruby contratou um professor para vir a casa ministrar as lições. Todos os netos que quisessem aprender tinham aulas com este tutor. Esta não era uma situação comum na China de então, dado que a maioria das raparigas nunca aprendia a ler ou escrever.
Sempre que o tempo estava bom, as aulas tinham lugar no jardim. As janelas do escritório do avô davam para o jardim e, com frequência, o velho levantava-se para observar os netos.
Um dia, o avô viu a parede alta e branca do jardim coberta de caligrafias. Os netos tinham estado a praticar a escrita. O avô riu-se ao ver que muitos tinham a cara e as mãos cheias de tinta! Foi então que reparou que uma das folhas era mais bela do que as restantes. Qual dos seus netos produzira tão bela caligrafia? Entretanto, no jardim, o tutor elogiava Ruby, que tinha as orelhas tão vermelhas como o casaco que vestia.
Para acompanhar os primos nos estudos, a verdade é que Ruby tinha de se esforçar o dobro. Com efeito, quando terminavam os estudos, os rapazes iam brincar; as raparigas, porém, tinham ainda de aprender a cozinhar e a governar a casa. Eram estas as únicas tarefas que as mães achavam dignas de aprendizagem. Uma a uma, todas as netas abandonavam as aulas. Todas exceto Ruby, que escolhia a noite para compensar os bordados que não fizera de dia. E, durante muitas noites, a sua vela era a única acesa em toda a casa, depois de todos se terem ido deitar.
Um dia, o tutor pediu às crianças que escrevessem um poema. Ruby escreveu:
Má sorte ter nascido rapariga;
pior sorte ter nascido nesta casa
onde apenas os rapazes recebem atenção.
O professor ficou impressionado com o poema da menina e mostrou-o ao avô. Este também ficou impressionado, além de preocupado. Chamou, então, a neta ao escritório. Ruby viu o avô sentado na cadeira, com o poema pousado na secretária diante dele.
— Foste tu que escreveste este poema? — perguntou.
— Sim, avô, escrevi — respondeu a neta.
— Achas que nesta casa só nos preocupamos com os rapazes?
— Não, avô — respondeu Ruby, arrependida por ter perturbado o avô.
— Ruby — disse o avô, gentil — gostaria de saber porque escreveste este poema. De que forma cuidamos melhor dos rapazes?
A neta tentou escolher um exemplo insignificante.
— Bem, quando se realiza o Festival da Lua, e nos dão um bolinho a cada um, os rapazes ficam sempre com a parte da gema.
— Ai sim? — disse o avô, como que à espera de mais revelações.
— E quando fazemos o Festival da Lanterna, as raparigas só recebem simples lanternas de papel, enquanto os rapazes recebem lanternas vermelhas com a forma de peixinhos dourados, galos e dragões.
O avô riu baixinho. Nunca havia pensado naquilo. Mas imaginava, facilmente, o quanto a neta gostaria de ter uma lanterna vermelha.
— Mas o mais importante — concluiu Ruby, fitando as biqueiras dos seus sapatos vermelhos — é que os rapazes vão para a universidade, enquanto as raparigas se casam.
— Não queres casar-te? — perguntou o avô. — Tens muita sorte, porque uma rapariga desta família pode casar com quem quiser.
— Eu sei, mas preferia ir para a universidade.
O avô afagou-lhe o cabelo.
— Obrigado por teres desabafado comigo, Ruby. Continua a estudar. Aproveita o mais que puderes.
E Ruby continuou a estudar. Alguns dos rapazes cresceram e foram para a universidade. Outros ficaram em casa e constituíram família. Mas todas as raparigas casaram e foram viver com as famílias dos maridos. Ruby sabia que, em breve, chegaria a sua vez. Nos lagos, observava as carpas cor de laranja e brancas, que procuravam pão sob uma fina camada de gelo. O Ano Novo chinês aproximava-se e a menina sabia que seria o último que passaria naquela casa.
No Dia de Ano Novo, calçou os sapatos de veludo vermelho e prendeu o cabelo com fitas vermelhas. Depois foi desejar a todos um feliz ano. Começou pelas primas casadas, e em seguida felicitou os pais, os tios e as tias. Cada um lhe deu um envelope vermelho cheio de dinheiro da sorte. Por fim, fez uma vénia ao avô:
— Desejo-te boa sorte e prosperidade, avô.
— Boa sorte, Ruby — respondeu ele, entregando-lhe um envelope vermelho muito grosso.
Todos os olhares da família se cravaram nela enquanto abria o presente. O presente não era dinheiro; era algo muito melhor: era a carta de uma universidade que se dizia orgulhosa por aceitar Ruby como uma das suas primeiras alunas!
E foi assim que Ruby realizou o seu desejo.
Esta história é verdadeira.
Sei-o, porque Ruby é minha avó. E todos os dias veste algo vermelho.
Shirin Yim Bridges
Ruby’s Wish
San Francisco, Chronicle Books, 2002
(Tradução e adaptação)


Título: para quê?

 Hoje, uma amiga enviou este texto.
O título é meu.
Cada vez me convenço mais de que os escritores, esses seres muitas vezes solitários,
são também solidários no desejo de transformação do mundo.
Tudo seria bem mais cinzento sem a sua observação da realidade.

       
"Agora sol na rua a fim de me melhorar a disposição, me reconciliar com a vida.

Passa uma senhora de saco de compras: não estamos assim tão mal, ainda
compramos coisas, que injusto tanta queixa, tanto lamento.

Isto é internacional, meu caro, internacional e nós, estúpidos,
culpamos logo os governos.

Quem nos dá este solzinho, quem é? E de graça. Eles a trabalharem para
nós, a trabalharem, a trabalharem e a gente, mal agradecidos,
protestamos.

 
Deixam de ser ministros e a sua vida um horror, suportado em estoico
silêncio. Veja-se, por exemplo, o senhor Mexia, o senhor Dias
Loureiro, o senhor Jorge Coelho, coitados. Não há um único que não
esteja na franja da miséria. Um único. Mais aqueles rapazes generosos,
que, não sendo ministros, deram o litro pelo País e só por orgulho não
estendem a mão à caridade.

O senhor Rui Pedro Soares, os senhores Penedos pai e filho, que isto
da bondade as vezes é hereditário, dúzias deles.

Tenham o sentido da realidade, portugueses, sejam gratos, sejam
honestos, reconheçam o que eles sofreram, o que sofrem. Uns
sacrificados, uns Cristos, que pecado feio, a ingratidão.

O senhor Vale e Azevedo, outro santo, bem o exprimiu em Londres. O
senhor Carlos Cruz, outro santo, bem o explicou em livros. E nós, por
pura maldade, teimamos em não entender. Claro que há povos ainda
piores do que o nosso: os islandeses, por exemplo, que se atrevem a
meter os beneméritos em tribunal.
Pelo menos nesse ponto, vá lá, sobra-nos um resto de humanidade, de respeito.

Um pozinho de consideração por almas eleitas, que Deus acolherá
decerto, com especial ternura, na amplidão imensa do Seu seio. Já o
estou a ver:
- Senta-te aqui ao meu lado ó Loureiro
- Senta-te aqui ao meu lado ó Duarte Lima
- Senta-te aqui ao meu lado ó Azevedo

que é o mínimo que se pode fazer por esses Padres Américos, pela nossa
interminável lista de bem-aventurados, banqueiros, coitadinhos,
gestores que o céu lhes dê saúde e boa sorte e
demais penitentes de coração puro, espíritos de eleição, seguidores
escrupulosos do Evangelho. E com a bandeirinha nacional na lapela, os
patriotas, e com a arraia miúda no coração. E melhoram-nos
obrigando-nos a sacrifícios purificadores, aproximando-nos dos
banquetes de bem-aventuranças da Eternidade.

 
As empresas fecham, os desempregados aumentam, os impostos crescem,
penhoram casas, automóveis, o ar que respiramos e a maltosa incapaz de
enxergar a capacidade purificadora destas medidas. Reformas ridículas,
ordenados mínimos irrisórios, subsídios de cacaracá? Talvez. Mas
passaremos sem dificuldade o buraco da agulha enquanto os Loureiros todos abdicam,
por amor ao próximo, de uma Eternidade feliz. A transcendência deste
ato dá-me vontade de ajoelhar à sua frente. Dá-me vontade? Ajoelho à
sua frente,  indigno de lhes desapertar as correias dos sapatos.
Vale e Azevedo para os Jerónimos, já!
Loureiro para o Panteão já!
Jorge Coelho para o Mosteiro de Alcobaça, já!
Sócrates para a Torre de Belém, já! A Torre de Belém não, que é tão
feia. Para a Batalha.

 
Fora com o Soldado Desconhecido, o Gama, o Herculano, as criaturas de
pacotilha com que os livros de História nos enganaram.
Que o Dia de Camões passe a chamar-se Dia de Armando Vara. Haja
sentido das proporções, haja espírito de medida, haja respeito.
Estátuas equestres para todos, veneração nacional. Esta mania tacanha
de perseguir o senhor Oliveira e Costa: libertem-no. Esta pouca
vergonha contra os poucos que estão presos, os quase nenhuns que estão
presos como provou o senhor Vale e Azevedo, como provou o senhor
Carlos Cruz, hedionda perseguição pessoal com fins inconfessáveis.

Admitam-no. E voltem a pôr o senhor Dias Loureiro no
Conselho de Estado, de onde o obrigaram, por maldade e inveja, a sair.

Quero o senhor Mexia no Terreiro do Paço, no lugar D. José que, aliás,
era um pateta. Quero outro mártir qualquer, tanto faz, no lugar do
Marquês de Pombal, esse tirano. Acabem com a pouca vergonha dos
Sindicatos. Acabem com as manifestações, as greves, os protestos, por
favor deixem de pecar.

Como pedia o doutor João das Regras, olhai, olhai bem, mas vede. E
tereis mais fominha e, em consequência, mais Paraíso. Agradeçam este
solzinho.

Agradeçam a Linha Branca.

Agradeçam a sopa e a peçazita de fruta do jantar.

Abaixo o Bem-Estar.
Vocês falam em crise mas as atrizes das telenovelas continuam a
aumentar o peito: onde é que está a crise, então? Não gostam de olhar
aquelas generosas abundâncias que uns violadores de sepulturas, com a
alcunha de cirurgiões plásticos, vos oferecem ao olhinho guloso? Não
comem carne mas podem comer lábios da grossura de bifes do lombo

e transformar as caras das mulheres em tenebrosas máscaras de Carnaval.
Para isso já há dinheiro, não é? E vocês a queixarem-se sem vergonha,
e vocês cartazes, cortejos, berros. Proíbam-se os lamentos injustos.

Não se vendem livros? Mentira. O senhor Rodrigo dos Santos vende e,
enquanto vender, o nível da nossa cultura ultrapassa, sem dificuldade,
a Academia Francesa.
Que queremos? Temos peitos, lábios, literatura e os ministros e os
ex-ministros a tomarem conta disto.
Sinceramente, sejamos justos, a que mais se pode aspirar?

O resto são coisas insignificantes: desemprego, preços a dispararem,
não haver com que pagar ao médico e à farmácia, ninharias. Como é que
ainda sobram criaturas com a desfaçatez de protestarem? Da mesma forma
que os processos importantes em tribunal a indignação há-de,
fatalmente, de prescrever. E, magrinhos, magrinhos mas com peitos de
litro e beijando-nos uns aos outros com os bifes das bocas seremos,
como é nossa obrigação, felizes".


António Lobo Antunes